Karasjok et premier aperçu...

                Pas mal de route aujourd’hui, toujours sous un ciel grisâtre et avec quelques rennes pour nous encourager à monter plus haut. Le premier panneau directionnel indiquant notre destination montre enfin le bout de son nez ! 343km, et ça nous parait maintenant si proche !
 

                Rien de bien folichon au passage, si ce n’est des paysages finalement assez variés entre eux, même si la fin manque de lac pour les égayer un peu. L’ensemble reste vallonné et toujours autant vert et boisé.

                Petite halte tout de même à Karasjok pour y mieux connaître la culture Sami. Pour cela, nous visitons le musée Sami… Pas grand-chose à vrai dire, mais bon !... Ca fera toujours 20 euros pour eux !

                Cependant, nous n’avons pas tout perdu, puisque nous retrouvons avec nostalgie la Norvège et deux éléments essentiels, vitaux !, à notre première visite en ce pays : Les magasins Narvesen si riche en aventure (!), et ce fameux fromage national, aussi brun que caramélisé, surprenant agréablement nos papilles peu habituées à son goût si particulier, mélange salé/ sucré d’un je ne sais quel produit laitier ?!

 

                Nous jetons également un œil au parlement Sami, et à sa bibliothèque. Belle architecture, agréable et claire, et à la si belle… connexion internet !!! Nous en profitons donc, la pluie aidant, à nous y réfugier pour y publier enfin quelques photos.

                Enfin, intéressant relief à cette journée, somme toute, assez classique, avec à la sortie de Russenes, un auto-stoppeur nommé Tam (prononcez Tèm en trainant sur le è), qui avançait sous la pluie.
                 Il était à la station service peu avant, et s’était décidé à marcher après 4 heures d’attente vaine ! La route vers le Nord allait se faire à 5, ou 6 si vous comptez Naoussa !
 

         Les paysages restent splendides malgré la pluie et le ciel bas, mais nous font tout de même regretter de ne pas les savourer sous le soleil. Ce doit être terrible !

Puis, alors que nous pensions nous arrêter avant le dernier tunnel, descendant si profondément  sous la mer, nous nous retrouvons finalement engagés dans celui-ci… et à payer notre lourd dû, près de 70 euros s’il vous plait ! Et oui, le Cap Nord, ça se mérite, mais ça se paie aussi !

De l’autre côté, c’est une vraie route de montagne, splendide encore une fois malgré le temps, alors que la végétation semble tout par un coup s’être évaporée ! Plus un arbre, juste des montagnes pelées et des lacs à répétitions… ainsi que de véritables troupeaux de Rennes ! De véritables surprises, en passant par des banalités, ils finissent presque par devenir gênants ! Quelle bande de blasés nous faisons !

Du sommet d’une montagne, tout au loin, nous apercevons enfin le site du Cap Nord avec sa sorte de grosse balle de golf sur le toit ! La joie et l’émotion sont fortes, plus encore me semble-t-il pour Tam, que je sens très ému à côté de moi, lui qui est né à l’autre bout du monde, en Afrique du Sud, lui qui en 7 jours est venu si haut en dépensant 32 euros, et malgré les doutes de pas mal de ces amis, me dira-t-il plus tard. Il est ému, ce qui rend l’instant plus fort, plus unique pour nous tous. Nous sommes heureux de le vivre avec lui.
 

La nuit se fera donc au nord, tout au nord, au fameux cap de ce même nom ! Du moins, c’était sans compter sur ce dernier péage, à tout juste 200m du but. Un peu plus de 25 euros par personne, même un cycliste qui vient de faire 4000 km !, pour un accès illimité… pendant 2 jours !, nous sont demandés. Vu le temps, nous allons attendre une fenêtre météo plus favorable pour 48 heures afin de ne pas payer ou avoir fait tout ces kilomètres pour n’y voir que du brouillard ! …

Si si, il parait que c’est arrivé !   ;-)

Nous trouvons, difficilement, tant les autorités locales se sont appliquées à creuser des fossés le long de la route pour empêcher le stationnement et le camping, autorisé dans tout le pays, même sauvage, à condition de respecter quelques règles. L’une récente, sur les l’organisation moderne des loisirs, l’autre, beaucoup plus ancienne, émanant de « l’allemansretten », qui signifie « droit de chaque homme », ou plus explicitement, « droit de libre accès à la nature ». Il en découle un droit à camper où l’on veut pendant 2 jours maximum, pourvu que l’on s’éloigne d’au moins 150m d’une habitation, et de se promener à pied, à vélo, à cheval, ou même en bateaux de toutes sortes… Classe non ?

Bref nous nous posons au sommet d’une montagne, à tout juste un kilomètre du site, pensant au fond de nous y retourner 1 heure après la fermeture du centre prévue à 1h du matin…

Que néni ! Les péages resteront eux, ouverts, et à 2h du matin, c’est donc à pied, avec Tam qui s’est réveillé aussi, et sous le crachin que nous découvrons le fameux globe.

 

Malgré le temps, et l’absence du reste de la famille, c’est assez magique. Le vent souffle un peu, l’air est froid, aux alentours de 8 degrés, et très humide. Nous rentrons au chaud dormir un peu, croisant les doigts pour que la météo plus favorable annoncée pour demain se vérifie…